Bin de la misère avec l'oppression

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Réponses

  • Effectivement, Lanhet, je crois bien que nous opinons pareillement. Tout comme Lac-St-Jean, malgré sa défense personnelle!

    :)

    Ceci étant écrit, je disgresse un brin sur le futur de notre société. En regard de l'Histoire, nous n'en sommes pas à son déclin, loin de là!

    Ce qui est fascinant au regard historique, c'est la presque constance du développement des grandes civilisations. On peut séparer leurs historiques en plusieurs périodes qui correspondent grandement entre elles, allant de la naissance de la civilisation, en passant par sa croissance, sa consolidation, son apogée, ses influences, son déclin et sa fin. À un moment que l'on peut situer entre la croissance d'une civilisation et sa consolidation, arrive généralement un changement majeur de son fonctionnement politique. En termes modernes, c'est le moment où la réalité politique de la nouvelle civilisation cesse d'être concentrée sur elle-même pour se tourner vers son environnement politico-économique et englober tous les autres peuples qui entrent dans son fonctionnement. C'est la période où le système politique qui a assuré la croissance du peuple dominant laisse la place à un système politique plus neutre et plus fonctionnaire, plus apte à gérer les économies et règlementations de plusieurs peuples différents. En termes hollywoodiens, c'est la période où la république laisse la place à l'empire... Mais contrairement à la vision hollywoodienne, au regard de l'Histoire, ce changement est loin d'être catastrophique et est même nécessaire, pour assurer la continuation de la civilisation. L'exemple le plus connu est le passage de la république romaine à la gestion impériale, au temps de Jules César et de son neveu Octave (César Auguste). La république romaine a continué à fonctionner sans grand changement, pendant plusieurs siècles, mais au sein de ce qui est devenu son empire économique et militaire. Cette civilisation a par la suite duré 600 ans en Occident et 600 ans de plus en Orient, soit, depuis sa naissance jusqu'à sa disparition, pour une durée totale de près de 1 700 ans. Ce qui n'est pas si mal, pour une grande civilisation... :D

    Je ne crois pas que notre civilisation actuelle soit sur son déclin. J'opine plutôt que nous en sommes vers la fin de la croissance, ce qui signifie que nous assistons probablement, en ce moment, au changement du système politique, ou écrit en termes hollywoodien, du passage de la république vers le système impérial. Mais sans Darth Vador: on ne peut quand même pas tout avoir! :lol:

    Les nombreuses crises des enseignements religieux, la globalisation de notre système économique, la grande force toujours certaine de la réalité des USA et enfin, comme je l'ai déjà amené, l'élection d'un président noir annonçant des grands changements à venir me sont autant d'indication que nous en sommes là. Des grands changements politiques qui sont aussi appelés par le cynisme de plus en plus débordant des principaux acteurs politiques qui pourtant, devraient être les premiers à respecter le système politique qui est leur raison d'être. Les scandales sont partout: au Parlement britannique, lequel est depuis toujours l'exemple à suivre pour tous, au parlement washingtonnien, au parlement afghan, pourtant bénéficiaire d'une colossale aide internationale, chez nous, tant à Ottawa où on ne sait plus où vont les argents et à Québec, où on ne sait plus qui construit quoi. Le système politique démocratique faille de toute part et appelle de plus en plus pour une autorité à laquelle il faudra rendre des comptes. Une autorité qui sera réelle: car à moins de 30% de taux de participation, l'électorat ne peut plus recevoir ces comptes.

    Pourquoi en est-on là? Pourquoi n'y a-t-il plus de morale nulle part, chez les responsables politiques? Pourquoi a-t-on de plus en plus de mal, dans notre monde moderne qui bénéficie pourtant d'une connaissance beaucoup plus grande, pourquoi a-t-on tant de mal à discerner ce qui est bien, ce qui est mal? Pourquoi a-t-on tant de mal à discerner des repères solides, en morale? Car là est le problème: point de morale, point de respect. Point de respect, la démocratie basée sur le respect ne peut plus fonctionner.

    Toute civilisation est basée sur un enseignement social, moral et religieux commun. Cet enseignement doit correspondre aux besoins de la civilisation. Toute civilisation naissante assure son existence, sa force et sa croissance sur un enseignement hérité de ses prédécesseurs. Cet enseignement est adéquat tant que le niveau d'activité de la civilisation ne dépasse pas les limites des connaissances de l'enseignement religieux. Mais lorsque la civilisation atteint un niveau de connaissance qui dépasse celui de son enseignement religieux, celui-ci doit évoluer, pour laisser la place à un enseignement qui répondra aux nouvelles réalités et connaissances et aux nouveaux besoins de la civilisation au faîte de sa croissance et de sa puissance. Tout comme dans le temps des Césars, alors que l'enseignement olympien a peu à peu perdu sa place au profit de l'enseignement chrétien, lequel a intégré les héritages de plusieurs enseignements différents, les connaissances à jour et les réalités du moment pour enfin répondre aux besoins de la civilisation de cette époque.

    Tu as bien raison, Lanhet, quand tu amènes qu'une civilisation ne peut tenir que sur la raison. Il n'y a pas d'exemple historique en cela et à la réflexion, il est difficile d'admettre que la plus grande partie de la population puisse répondre à ses inquiétudes existencielles par la seule réflexion qui ne lui est pas accessible. C'est la raison d'être de l'enseignement religieux: répondre à la question existencielle autrement que par le suicide et, par là même, amener les règles morales qui permettent aux individus de vivre dans la même société. C'est ce qui permet la croissance d'une civilisation. En fait, toute civilisation implique son enseignement religieux, lequel peut varier selon les différents peuples qui composent cette civilisation. Cet enseignement évolue avec la civilisation qu'il supporte et il en arrive même, comme nous l'avons précédemment amené, à se transformer complètement.

    Et je crois bien que c'est là que nous en sommes, Lanhet et c'est pourquoi je suis beaucoup plus optimiste qu'autrement, en regard de l'avenir de notre civilisation. Nous n'en sommes pas à sa fin: nous en sommes au tout début de l'ère de la consolidation de notre civilisation actuelle.

    8)
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)
  • Par contre, peut-être faut-il préciser ce qu'on entend par notre civilisation actuelle. Est-ce la civilisation Occidentale? Ou encore celle qui se situe dans l'hémisphère nord de la planète?
    Car, à mon avis, on a parfois tendance à oublier qu'une nouvelle donne est en train de s'installer. C'est la possibilité assez forte qu'on assiste dans un avenir pas si lointain à un basculement des pôles décisionnels. Que l'hégémonie de l'hémisphère nord se déplace vers l'hémisphère sud. N'oublions pas le développement considérable des nations Asiatiques donc de leur culture. La Chine n'est pas à prendre à la légère et avec sa gigantesque population, il lui serait possible de nous noyer sous la masse.
    Un autre pays qui a longtemps été considéré comme quantité négligeable et qui a réussi à se hisser parmis les pays émergeants est le Brésil. Malgré la présence accablante de la corruption à tous les échelons du pouvoir, ce pays est en train de devenir une force économique imposante. Ses ressources naturelles sont phénoménales. Mines, agriculture (ils commencent d'ailleurs à inquiéter sérieusement les autres pays), ils disposent de superficies cultivables gigantesques en plus d'un climat superbe et d'une main-d'oeuvre à rabais. Nous aurons bien du mal à compétitionner ce pays sous peu. Il en va de même de son sous-sol qui regorge de pétrole. La dernière découverte d'un immense gisement en mer, tout près de ses côtes, annoncée il y a quelques mois le ferait passer au rang de plus grand producteur de pétrole au monde. Or, ce n'est pas fini, ils s'attendent à plusieurs autres découvertes du genre.
    Alors qu'en ce moment, l'économie américaine s'en va chez le diable, que la communauté internationale en est à se demander si elle va continuer à appuyer le dollar comme monaie d'échange car le dollar s'effondre.
    Bref, un déplacement nord, vers sud modifierait passablement la donne question civilisation telle que nous nous la concevons.
    Pierre du Lac
  • La civilisation, dans le sens ici miennement utilisé, englobe tous les peuples qui vivent sous une règlementation commune, incluant le commerce, le politique pan-national et généralement le militaire. Losqu'un événement arrive à un endroit, il peut y avoir des répercussion à travers tout le territoire couvert par cette civilisation. Par exemple, à Rome, sous la République, vers l'an 100 avant J-C, lorsque les productions de blé ont été détournées vers des usages industriels, la pénurie alimentaire qui en découla affecta la capitale mais aussi toutes les populations qui participaient au commerce romain, soit environ les 3/4 des populations autour de la Méditerranée. Toutes ces populations affectées participaient à la civilisation romaine.

    Toute civilisation est régencée par le peuple, ou la nation ayant la plus grande capacité à faire respecter l'ordre dans la civilisation. Invariablement, c'est la nation ou le peuple qui domine l'économie et, conséquemment, qui maintient la capacité militaire. Tous les autres peuples y trouvent la sécurité nécessaire à leur survie et à leur croissance.

    La pénurie de blé, ci-avant mentionnée, a durement affecté en ce temps la civilisation romaine. Mais elle n'a eu aucune incidence sur les populations du continent indien, pas plus que dans les pays chinois. Ces deux régions étaient alors le fait de civilisations distinctes, hindou pour l'une et chinoise pour l'autre. Quoiqu'à cette époque, ces régions étaient séparées en plusieurs entités distinctes en conflits entres elles, ce qui correspond peu à la notion de grande civilisation.

    Ramené à notre époque, la notion de civilisation engloberait donc... tout notre village global, puisque la récente pénurie alimentaire causée par la grande production de l'éthanol a affecté tous les pays, partout dans notre Mon Dentier. De la même façon, la récente sortie du film racontant les derniers moments de la vie du chanteur Michael Jackson a des répercussions sur les box offices de toutes les régions au Monde... et ce, même au Pakistan, fief pourtant fortement autoproclamé anti-moderne!

    Nous vivons donc, présentement, dans une seule et même civilisation: le village global.

    Quel est le peuple qui domine notre civilisation? Il n'y a qu'à regarder vers où convergent tous les vaisseaux porteurs d'émigrants clandestins pour répondre à cete question... Lors de mon passage en Afrique, il y a quelques années, il était très évident que tout le monde voulait aller aux USA. Il en était de même lors de mon passage en Amérique du Sud. À la vue des actulalités présentes, je constate que peu a changé, sous cet aspect. L'infâme phénomène des Minutemen en USA en est assurément le constat le plus fort!

    Les USA traversent une mauvaise période économique et politique. Mais il n'est écrit nulle part que cela va durer. En fait, la période G.W.Bush aura été l'expression de l'hésitation du peuple américain à assumer la responsabilité de l'ordre mondial. Comme le peuple romain avant eux, comme plusieurs autres peuples avant eux, le peuple américain hésite à heurter les libertés fondamentales des autres peuples, même si cela est pour améliorer les relations entre tous. C'est pourquoi le gouvernement Bush a autant reculé dans la collaboration internationale, pour s'enfermer dans un fonctionnement à sens unique, allant jusqu'à tenter d'intégrer dans le système USA les régions où il devait intervenir. Ce qui ne pouvait que mener à l'échec, ces régions étant beaucoup trop différentes des USA.

    Le gouvernement Obama a déjà signifié son acceptation de la différence des autres et sa volonté à collaborer avec les autres réalités de notre Monde. Ce qui annonce des gros changements à venir. Lesquels? Qui vivra, verra... Mais à l'évidence, la période présentement difficile en USA ne durera pas. Quelques années, peut-être, mais pas plus. Les USA sont encore le rêve de tous les défavorisés, le $us est encore la monnaie la plus respectée, le soldat américain est encore le plus demandé par l'ONU, le touriste américain est encore le plus attendu, en ce moment où, pourtant, plusieurs essaient de remplacer la première monnaie par des alternatives: un panier d'émirats ici, un panier d'écus là, un panier bouddhique par là, etc... Mais aucune ne fonctionnera, car aucune ne bénéficiera de l'indépendance politique qui défini le $us. Ce dernier reste la seule monnaie en notre Monde qui ne répond à aucun dictat politique. Cette qualité est fondamental en économie internationale. Même l'euro n'arrive pas à cette qualité, puisque plusieurs membres de son économie refusent encore de participer à sa valeur.

    Les USA seront encore longtemps le rêve des défavorisés et représenteront encore longtemps la seule force politique capable de faire respecter un ordre mondial à venir... que tous appellent de plus en plus fortement.

    Nous sommes de la civilisation du village global et je crois bien que les historiens futurs marqueront la naissance de cette civilisation avec la promulgation de la Constitution des USA.
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)
  • Hummm...je ne suis pas si sûr que nous soyons rendu au village global Chichille. Ça m'apparait bien davantage du domaine du rêve que de la réalité. Par ailleurs, pour étayer ce que je mentionnais au sujet des pays émergents et d'un possible basculement de civilisation, (évidemment, ce n'est pas pour demain, mais peut-être sur la voie, notes mon PEUT-ÊTRE!) je te passe ce lien.
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=48947
    Pis si certains se demandent c'est quoi L'OCDE, voici:
    Pays membres de l’OCDE
    Les 30 membres sont l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Irlande, l'Italie, le Japon, la Corée, le Luxembourg, le Mexique, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la République slovaque, l’Espagne, la Suède, la Suisse, la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
    Pierre du Lac
  • J'avoue une incompréhension mienne de ton point apporté, Pierre DuLac. La liste que tu amènes, concernant les membres de l'OCDE, montre déjà une globalité assez évidente. La page sur l'OCDE dans Wikipédia:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coopération_et_de_développement_économiques

    en rajoute encore plus sur cette réalité globale de cet organisme. En cela, j'y vois une démonstration assez forte de notre monde actuel en village global.

    Quid?
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)
  • octobre 2009 modifié
    Village global excluant la quasi totalité des pays émergeants, plus la Chine, la Russie. Tu ne trouves pas que ça fait beaucoup d'exclus? Déjà deux continents entiers, l'Afrique plus l'Amérique du Sud! Bien trop d'exclus en fait pour pouvoir parler de globalité. Je verrais quant à moi bien davantage une dualité.
    D'autant que, comme tu peux constater dans l'article, le potentiel de croissance économique se trouve beaucoup plus important dans les pays émergeants que dans nos contrées. Qu'on puisse en penser que l'avenir leur appartiendra n'est pas dénué de sens.
    Tu mentionnais que le rêve américain est, chez les peuples pauvres, toujours très fort et très présent. Bien sûr. Le roi dollars y est toujours très attirant. Cependant, il ne faut pas oublier que les US ont toujours fait preuve d'un capitalisme très agressif. Ce ne fut jamais le pays au grand coeur! Ma poche, d'abord et avant tout. La politique monétaire actuelle des américains ( en lutte contre la présente crise financière) qui laissent chuter le dollars volontairement, afin de diminuer les importations et augmenter leurs exportations afin de créer de l'emploi chez-eux fait mal à l'ensemble de ses partenaires commerciaux. Le Canada n'arrive plus à y vendre son bois, et c'est comme ça chez tous les autres ''amis'' des USA. L'usage de la force dont se servent sans gêne les américains en Irak sème des désacords important chez les autres pays et est loin d'être un succès!
    En fait, les américains sèment la zizanie bien davantage que l'amour!

    Alors, si c'est ça, un village global, je ne suis pas certain que l'idéal ne soit pas le chacun chez soi!
    Pierre du Lac
  • P.S. Sais-tu le plus drôle? C'est que malgré tous les tours et détours de cette discussion.....on soit toujours pile dans le sujet du post! :lol: :lol: :lol:
    Pierre du Lac
  • Petit ajout de dernière minute, je viens tout juste de prendre connaissance de cet article, qui, comme tu le verras, entraîne une bonne réflexion et penche vers ce que je te disais.
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/ar ... t-le-63461
    Pierre du Lac
  • La notion de civilisation du village global ne s'identifie pas exclusivement à une appréciation spécifique du partage des richesses. En fait, cet aspect n'est qu'un des aspects de toute civilisation, celle-ci comme les autres. La notion de civilisation implique tous les aspects qui influence la vie de tous ceux qui vivent au sein de cette civilisation. Certes, le partage des richesses influence la vie de chacun des citoyens vivant dans cette civilisation. Mais il y a une multitude d'autres facteurs qui influence ces vies. C'est l'ensemble de ces facteurs qui font la civilisation regardée.

    Je lisais, y'a pas longtemps, le témoignage d'un jeune ivoirien, propriétaire d'une petite boutique à Abidjan. Il fait toutes ses activités intellectuelles avec son Blackberry: il avait acquis son premier exemplaire alors qu'il était étudiant et cet appareil reste le seul ordinateur dont il dispose. Il y lit ses journaux, y fait sa correspondance, y tient l'administration de son commerce et y fait aussi fort probablement quelques jeux. Ce témoignage est typique d'une importante réalité sur le continent africain: les ordinateurs y sont rares, mais les cellulaires y sont légions! Et c'est ainsi qu'un tout petit appareil électronique fabriqué quelque part, au Canada, permet à ce commerçant africain d'être au courant de ce qui se passe autour de lui, dans sa ville, dans son pays et ailleurs, dans le Monde. C'est fou, comme un petit truc fabriqué au Canada peut influencer grandement la vie d'un commerçant et de sa famille!

    Ce qui me rappelle ces artisans que j'observais, autant en Algérie qu'en Bolivie et dont le premier objectif était d'acquérir une petite moto (50cc), afin de pouvoir transporter leurs outils et aller plus loin, pour des travaux plus payants. Des petites motos, fabriquées au loin, au Japon pour la plupart, qui améliorent de beaucoup leur vie et celle de leur famille.
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)
  • Le commerce sur des grandes distances est possible au sein d'une communauté qui partagent un minimum de règles, d'aspirations, de pensées et de sécurité. Ce partage des notions minimales est ce qui défini une civilisation. Le commerce sur une grande échelle est une conséquence de ce partage des règles minimales.

    L'article sur l'OCDE dans Wikipédia nous informe que cet organisme de promotion et de développement est en discussion avec les principaux pays émergeant, en vue de leur adhésion et que l'organisme porte désormais une très grande attention aux continents africain et sud-américain. L'OCDE oeuvre définitivement dans le village global.

    La situation actuelle dans chacun des blocs politiques de notre village global est intéressant. Tous sont aux prises avec les suites et conséquences des 8 dernières années d'un gouvernement G.W.Bush au bilan, au mieux désastreux, au pire, catastrophique. Pour reprendre le dessus et améliorer la situation de son peuple, le présent gouvernement américain doit et devra se concentrer sur son fonctionnement intérieur, ce qui laissera la place aux autres blocs politiques sur la scène internationale. En d'autres mots, l'usanien doit désormais réparer les nombreux bris dans sa maison et est donc moins présent sur la place du village global.

    L'eunien (Europe Unie) est le premier à vouloir profiter de la place laissée libre. Mais l'eunien n'est pas maître dans sa maison: la présidence y change aux 6 mois, le conseil décisionel compte une trentaine de membres et les décisions y sont longues à obtenir. L'eu n'a pas un fonctionnement efficace de sa décision politique et c'est ce qui ressort du dernier texte amené par Pierre: les décisions à prendre urgent, pour l'EU, alors que les politiciens ne bougent pas. Tout comme les peuples de la Grèce antique, l'Europe moderne s'est donné un fonctionnement qui favorise grandement les décisions à très petites doses et conséquemment, une grande inertie dans les améliorations possibles et pourtant souhaitées dans les fonctionnements actuels. C'est ainsi qu'une décision règlementaire adopté avec force par un pays sera refusé par l'UE, les autres membres n'acceptant pas une telle ingérence dans leurs affaires internes. Cet absence de leadership à la tête de l'UE nuit grandement à l'implémentation d'un gouvernement central. Il est même à craindre que dans sa forme actuelle, l'eunien verra son influence sur la place du village global aller en diminuant, faute de leadership réel tant dans sa maison qu'à l'extérieur.
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)

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