Harley tire la plug à Buell Motorcycle

STORMRIDER · octobre 2009

Harley, sûrement en difficulté financière majeure, doit "tirer la plug"
sur la Marque Buell dont elle était propriétaire.

Idem pour MV Agusta qu'elle avait racheté récemment.

Désolé, les liens sont en anglais seulement.

http://www.buell.com/en_us/company/news ... ws_id=1497

http://www.sportrider.com/news/146_0910 ... index.html

http://thekneeslider.com/archives/2009/ ... ome-falls/

Mouin, ça vas mal à shop comme on dit.

PS: Quelqu'un veut acheter MV Agusta avec moi ? :roll: Allez, un beau geste.

NinjaPrincess · octobre 2009

[smilie=clapsmilie.gif] MOI!! [smilie=clapsmilie.gif]

:mrgreen:

STORMRIDER · octobre 2009

Erik Buell en vidéo:

http://jalopnik.com/5382445/harley+davi ... oplay=true

C'est triste quant même... qu'Harley décide de scrapper la seule division qui innove vraiment. Je comprend le gars d'être au bord des larmes. Emmener son idée initiale, son projet de Cie aussi loin, se faire racheter par HD et quelques années plus tard, juste comme ils arrivaient à faire des machines performantes (1125 et 1125CR) et réglaient leurs problèmes de fiabilités sur leur modèle venant de la firme-mère... Harley tire la plug... :cry:

Mais c'est pas grâve, comme ça HD pourras mettre plus d'emphase à dévelloper des produits "innovants" comme un autre Trike maison avec une super-peinture CVO spéciale... pffffft....

Pour ce qui est d'MV... jsuis toujours acheteur en passant...pourquoi ils retournent pas mes appels ?? :roll:

hadoc · octobre 2009

STORMRIDER" said:
E
C'est triste quant même... qu'Harley décide de scrapper la seule division qui innove vraiment. Je comprend le gars d'être au bord des larmes. Emmener son idée initiale, son projet de Cie aussi loin, se faire racheter par HD et quelques années plus tard, juste comme ils arrivaient à faire des machines performantes (1125 et 1125CR) et réglaient leurs problèmes de fiabilités sur leur modèle venant de la firme-mère... Harley tire la plug... :cry:

Moi aussi je la trouve bien triste, :cry:

J'espère que des passionné vont réinvestirent dans ces machines, et Buell, elles en valent l'effort. 8)

----------------------------------------------- :wink:

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chichille8 · octobre 2009

Le retour de H-D aux italiennes n'aura finalement pas duré longtemps. Qu'adviendra-t-il de MV-Agusta / Cagiva ? Fort probablement que ce groupe sera racheté par un autre groupe, peut-être chinois, qui sait? Il y a des gros acheteurs par là, de ces temps-ci.

Il m'étonne qu'on tire la plug sur Buell. Je ne connais pas ni la marque ni ce domaine, mais il me semble que l'on aurait pu tirer un prix intéressant pour cette marque. Comme j'ai vu ailleurs sur le Net, H-D préfère éviter que ses secrets s'en aillent ailleurs.

Les cercles Milwaukie/Minneapolis regorgent d'entrepreneurs en mécaniques de toutes sortes. Les écoles mécaniques de cette région sont parmi les meilleures en USA. Nul doute que la fin de Buell en inspirera d'autres dans la même voie.

lanhet · octobre 2009

Triste histoire. C'est tout de même la première fois depuis la chute de NVT (Norton, Villiers, Triumph) en 1975 qu'un manufacturier important de motos fermera ses portes. Erik Buell m'a toujours agacé. Sa façon sans vergogne de s'auto-proclamer avant-gardiste et visionnaire lui enlevaient énormément de crédibilité aux yeux de beaucoup. Ses publicités choc et de mauvais goût laissaient un goût amer (ie: le Crushed Blast et sa nouvelle interprétation du salut du motard auquel on ne répond pas).

D'autre part on ne peut nier que le bonhomme a tout de même réussi à implanter des technologies novatrices et à les développer jusqu'à les rendre compétitives. Il a même réussi à surmonter l'énorme obstacle qu'il s'était lui même imposé par la force des choses: utiliser "l'enclume de Milwaukee" comme propulsion pour une moto sport. Ce faisant il a malheureusement vendu son âme au diable et s'est contraint à créer une dichotomie incontournable entre sa partie cycle et sa motorisation. Une rupture devait inévitablement se produire: ou bien il se procurait un "vrai" moteur, ou il banalisait son design pour en faire une légère variante des vétustes engins de la compagnie mère. On sait quelle direction il a pris et ça a possiblement été son erreur fatale: quel coup pour l'image de HD de retrouver un moteur canado-autrichien sur un véhicule associé à son nom. Que leurs propres machines aient été truffées de composantes asiatiques ne semblait pourtant pas déranger outre mesure ces bonnes gens. Les temps durs associés à la crainte de s'aliéner leur clientèle en grande partie composée de riches rebelles de fin de semaine et de brutes primitives ont finalement poussé le conseil à mettre la hache dans cette sous-division non profitable. L'image honteuse projetée par ces énormes blagues que furent la victoire en Daytona Sportbike, et l'acceptation de la 1125R pourtant clairement non-éligible, n'ont certainement pas aidé la cause de Buell. Cas unique dans l'histoire de la moto, une victoire en compétition aura partiellement causé la chute de la compagnie. Qui plus est, un nombre important de fidèles de la marque en ont eu le rouge au front. Quant on en arrive à s'aliéner une clientèle par une tentative maladroite et désespérée de redresser une situation, les choses pourraient difficilement aller plus mal.

Somme toute la réalisation de Erik Buell aura été plutôt impressionnante. Il ne fut pas du calibre de véritables visionnaires comme John Britten, mais il sut naviguer les eaux troubles de la mise en marché et de la compétition, compromis que le grand Britten n'eut pas à faire. Son association avec le monstre HD lui aura permis de prendre son envol mais son maître capricieux et tempéramental aura aussi été l'instigateur de sa chute. Triste en effet...

Pour un point de vue intéressant sur l'histoire, jetez un coup d'oeil sur cet éditorial de Dean Adams de SuperbikePlanet.com. Le bonhomme est plutôt arrogant et a souvent tendance à tomber dans le potinage sensationnaliste, mais il connaît à fond le milieu et il présente ici un portrait complet de la situation.

http://www.superbikeplanet.com/2009/Oct ... eleted.htm

fidel · octobre 2009

pfffffffff beau jugement
leur clientèle en grande partie composée de riches rebelles de fin de semaine et de brutes primitives

en tant que rebelle de fin de semaine ou brute primitive permet moi de te souhaiter de tres bonne chose en en grande quantite

ron · octobre 2009

pis en plus y s'permet de qualifier ,Dean Adams de SuperbikePlanet.com. Le bonhomme est plutôt arrogant et a souvent tendance à tomber dans le potinage sensationnaliste
on sent le besoin de mettre du poid dans certain arguments inutiles.. [smilie=banginsmilie.gif]

chichille8 · octobre 2009

Erik Buell admettait lui-même très facilement son erreur d'avoir parti avec le moteur H-D. En fait, c'était le défi du jeune ingénieur de faire enfin quelque chose avec ce moteur. Et c'est vite devenu la voie à suivre, avec l'intérêt montré et le support qui a suivi de H-D.

H-D a plusieurs fois fait des essais avec des moteurs extérieurs. Le modèle cité ici n'était pas le premier essai de H-D avec les moteurs Rotax; bien au contraire, on peut même comprendre que cette collaboration entre les 2 motoristes dure depuis longtemps. Il ne m'étonnerait pas, en fait, que cette collaboration ait aidé à l'aquisition de MV/Agusta/Cagiva par H-D, Rotax étant bien impliqué dans la motorisation de ce groupe.

Can-Am rachèterait-il MV Agusta? Pas impossible, évidemment, mais je ne vois pas encore de rumeurs à ce sujet. De plus, un tel investissement n'est pas vraiment dans la tradition de la firme. Et financièrement, peut-être pas évident au premier abord.

J'ai souvent lu sur Erik Buell son désir de vouloir refaire le tout avec un moteur beaucoup plus prometteur, en s'éloignant de la formule du V-twin. Depuis hier, on voit sur le Net plusieurs textes reprenant cette possibilité. Peut-être verra-t-on un intéressant développement de tout cela.

Un peu comme la fin de la marque Excelsior-Henderson qui a laissé la place à la Victory, aujourd'hui devenue une réalité du monde de la moto.

chichille8 · octobre 2009

Extrait du même site amené par Lanhet:

Just Between V-Twins: Ducati's Lock Comments On The Demise Of Buell...And MV
by dean adams
Thursday, October 15, 2009

Ducati North America's CEO Michael Lock gave his views on Harley-Davidson's bombshell decision to shut down the Buell Motor Company and sell MV Agusta.

Lock spoke this afternoon via cell phone from Mexico City.

"It's an interesting day in the bike business, isn't it?" Lock asked.

"Honestly, I'm pretty sad to see Buell fold. They weren't really a competitor to Ducati, but they were trying to run the line of a small engineering company. Sad to see that Harley has pulled the plug, because Buell enriched the choices. Everybody knows that Buell struggled in the last few years, volume stagnated and so on. But they had started to branch out, and had stuck their branch in the water in racing, muddied it up. I'm glad that they did because that class would have been little without the Buell controversy."

Lock, formerly the head at Triumph USA and a staffer at American Honda, found the news that Harley would sell MV much more profound than the closing of Buell.

"They made the decision to sell MV within a year of buying it. I feel this is much more significant than them shutting down Buell. MV was to be their great, white shining hope in Europe, the future of Harley and a way to entice sport bike riders in Europe into Harley dealers and so on."

"To put it on the market within a year of buying it (MV) ... it beggars belief really," Lock said.

C'est la dernière phrase qui exprime tout le malaise de la situation: "il est incroyable que H-D mette en vente MV Agusta moins d'un an après l'avoir acheté". Comme l'a écrit Lanhet, H-D semble avoir définitivement abandonné ses espoirs à diversifier ses produits pour se concentrer sur ses lignes classiques et ce, tout juste après avoir fait un gros investissement en Europe. H-D continuera donc à être absent des catégories moto qui sont les plus vendeurs à travers le Monde: il n'est plus temps pour la firme à chercher à assurer sa survie en diversifiant ses produits moto. Elle devra trouver autre chose.

La situation économique est difficile, autant dans la moto qu'ailleurs.

lanhet · octobre 2009

Pour continuer sur les réflexions de Chchille, HD n'en est pas à ses premières bizarreries transactionnelles. Au début des années '60 ils achetèrent la firme italienne Aermacchi dans le but de diversifier leur production en y introduisant des modèles sportifs et de plus faible cylindrée. Malgré d'impressionnants succès en Grand Prix avec Walter Villa comme pilote (pas moins de 4 championnats du monde en 250 et 350), ils cédèrent la firme à Cagiva au milieu des années '70 suite à l'acquisition de HD par AMF, ces derniers jugeant sans doute que les "petits jouets" italiens ne faisaient pas le poids face aux impressionnantes américaines. Ils avaient pourtant devant les yeux l'effondrement tout frais de l'industrie britannique de la moto, faute d'avoir pris au sérieux les petites cylindrées nippones. Il s'en suivit la pire période de l'histoire de HD qui ne fut finalement sauvée que par le flair pour le marketing de Willie G Davidson et par son charisme.

Il ne fait aucun doute que HD se retrouve présentement dans une situation tendue. Comme toute société inscrite en bourse, elle a acquis une puissance industrielle et commerciale au prix d'une certaine liberté d'action. Le conseil ne peut faire la sourde oreille aux actionnaires qui réclament le rendement auquel la compagnie les a habitués. Elle se retrouve donc dans l'inconfortable situation de devoir faire évoluer ses machines sur le point technologique d'une part, et de subir le statu quo imposé par une clientèle hyper-traditionnelle d'autre part. Le V-Rod fut une tentative fort louable de développer une clientèle parallèle qui aurait pu progressivement libérer la compagnie de la cage dorée de ses gros twins refroidis à l'air qui faisaient sa fortune mais qui représentaient un cul de sac à moyen terme à cause des normes de plus en plus strictes côté bruit et pollution. Les amateurs de la marqué ont prouvé leur allégeance en ne montrant que peu d'intérêt pour la nouvelle ligne. Le rapatriement "in house" de Buell dans les années '90 semblait faire partie de la même ligne de pensée. Alors que la V-Rod s'associait aux modèles traditionnels par son style "cruiser", la Buell tâtait le terrain du côté des sportives. Tout semblait en place pour que HD passe à l'étape suivante en se libérant progressivement de cette image traditionnelle qui faisait leur fortune autant que leur misère, et pourtant apparemment rien ne va plus.

Le moins qu'on puisse dire de la situation corporative actuelle de HD est qu'elle est périlleuse. Le conseil, sous la pression des actionnaires, prend des décisions qui ne favorisent que le rendement à court terme. Les choix n'ont plus rien à voir avec la moto et la passion des gens qui les enfourchent, mais sont plutôt basés sur le besoin de capitaliser à court terme sur une image dont la force est parfaitement illustrée par les sommes astronomiques que rapporte le "merchandising" malgré une quantité incroyable de piratage.

HD ne fait pas les choses comme les autre compagnies, et pour cause. Alors que les autres vendent leur produit en fonction de sa valeur intrinsèque, HD vend de la nostalgie, de la tradition et de l'image. Dans un monde où tout est dicté par une fuite en avant technologique dans laquelle beaucoup sont inconfortables et recherchent le réconfort des temps plus simples, ils ont définitivement trouvé une niche rentable. Leur approche s'est avérée très profitable jusqu'à maintenant, mais la vapeur risque d'être renversé avec des choix comme ceux qu'ils viennent de faire avec Buell et MV.

chichille8 · octobre 2009

En achetant MV Agusta / Cagiva, H-D rachetait, en quelque sorte, son ancienne division italienne, ou la marque prestigieuse qu'elle était devenue, en quelque sorte. Ce qui étonne, c'est la célérité de la décision à la revendre.

On pourra opiner longtemps des possibilités qu'offrait la réunion sous une même gestion des marques Buell et MV Agusta. Mais cela est maintenant affaires des discussions de salon.

L'avenir de H-D? Au vu des difficultés des 12 derniers mois, il est évident que la marque doit se concentrer sur ses forces actuelles afin de refaire ses forces et se préparer à l'après-crise-économique. Ce qui, dans le cas de H-D, signifie se concentrer sur ses gros vendeurs du moment.

Il est dommage que la marque quitte définitivement les créneaux qui assureront l'avenir de ses principaux concurrents. Il lui sera difficile d'y revenir, sans faire à nouveau un nouvel achat.

À moins qu'elle fasse comme par le lointain passé et développer des produits nouveaux (triporteurs d'affaires, karts industriels, etc...). C'est la voie qu'empruntent les autres fabriquants nord-américains, avec le quad routier de Polaris et le Spyder de Can-Am. Les investissements nécessaires y sont moins importants et l'histoire récente de la marque montre une série d'échecs en cela.

Et pour le moment, tout indique que H-D doit d'abord refaire ses forces.

Qui vivra verra.

hadoc · octobre 2009

J'ai trouvé cette article sur Érick Buell en français, probable le même en anglais plus haut, et une autre de ces collaborateurs en Europe avec des commentaires sur H.D.

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Le gâchis : Buell, c'est fini

"Nous avons produit d'incroyables motos depuis 1983 avec notre équipe, dans l'état du Wisconsin, des motos de 1er rang. C'est donc avec émotion que j'annonce que nous ne serons plus en mesure de produire des motos sous la marque Buell. Cela a été un honneur de travailler avec mes employés et fournisseurs et nous avons été à l'origine de nombreuses technologies (centralisation des masses dédiée, réduction du poids suspendu, système de freinage ZTL, le cadre réservoir...). En septembre 2009 s'est clôturée une saison en compétition à notre plus haut niveau (AMA Pro), face à des grandes usines japonaises entre autres, où nous avons prouvé à tous que notre technologie était de premier rang.

J'ai eu l'opportunité de rencontrer de nombreux motards Buell et il s'agit là d'un groupe de passionnés et d'hommes libres. Je regrette que nous ne puissions plus produire de nouvelles motos. Harley-Davidson assurera le SAV des produits Buell que vous soyez déjà client ou un nouveau client. Ils produiront également les pièces au détail. Nos distributeurs se retrouvent donc avec un nombre limité de machines, si vous voulez vous en procurer une, prenez contact dès à présent. Ce sont des machines réellement superbes avec une vraie technologie et un passé derrière.

Je serai toujours fier de cette petite entreprise, de motos américaines, qui a su se faire une place à l'échelle mondiale et qui, avec de profondes innovations, a su produire quelques-unes des meilleures motos ayant existé. Nous avons prouvé qu'un petit groupe de personnes passionnées et inspirées pouvait être compétitif face aux géants de l'industrie.

Personnellement, je continuerai à explorer comment travailler avec Harley-Davidson pour apporter toujours de nouvelles technologies aux motards. Que vous puissiez rouler avec fierté vers le futur et que les routes qui s'ouvrent à vous soient aussi riches en aventures et gratifiantes qu'elles l'ont été pour moi au cours des 26 dernières années."

Erik Buell

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Fin de Buell : Un énorme gâchis selon Jean-Luc Mars

"La Buell Motorcycle Company remercie officiellement ses clients, ses employés et revendeurs pour cette aventure inoubliable. (...) Je serai toujours fier de ce que nous avons accompli. C'est l'illustration de ce qu'un petit groupe de gens passionnés et inspirés peut faire. Avec des innovations brillantes, nous avons produit certaines des motos les plus agiles de tous les temps." Dans ses termes, Erick Buell, le créateur de la marque éponyme il y a 26 ans, vient d'annoncer aujourd'hui même l'arrêt définitif de la production des fameux twins sportifs américains. Dans le même temps, Harley-Davidson a présenté son bilan financier au 3ème trimestre. Le constructeur précise notamment une baisse du résultat net (les bénéfices) à 26,5 Millions de dollars sur les 9 premiers mois 2009 (contre 166,5 millions de dollars sur la même période 2008), du entre autres à un accroissement des charges de 14,2 Millions de dollars sur sa marque Buell, et de 18,9 Millions de dollars sur sa marque MV Agusta. En conséquence, Harley-Davidson a aussi fait connaître son intention de revendre "immédiatement" la marque italienne basée à Varese en Italie.

Un énorme gâchis
Bien évidemment, cette annonce engendre aujourd'hui une vague de profonde déception aussi parmi les passionnés français de la marque que nous sommes. Sur Moto-Station, nous avons en effet à de nombreuses reprises eu l'occasion de vous présenter et de tester les motos d'Erick Buell. Et c'est aussi à cette occasion que nous avions fait à l'époque connaissance avec Jean-Luc Mars. Même si depuis, le personnage a fait du chemin, pour devenir tout dernièrement le directeur de Triumph France, il ne faut pas oublier qu'il a presque débuté chez Erick Buell directement aux USA, puis installé la marque en France. Jean-Luc Mars a bien voulu répondre à nos questions et nous l'en remercions.

Jean-Luc Mars est aujourd'hui le directeur de Triumph France. Mais il est aussi celui qui a installé la marque Buell en France dans les années 90. Nous l'avons interviewé.

Moto-Station : Jean-Luc Mars, selon vous, qu'est-ce qui explique l'annonce faite aujourd'hui par Erick Buell ?
Il faut savoir qu'il y a un décalage énorme entre les investissements nécessaires pour lancer une nouvelle marque et ses performances commerciales. Aujourd'hui, avec les économies d'échelle mises en place par les constructeurs dans un contexte très difficile, il faut déployer une énergie et des investissements colossaux pour espérer voir une nouvelle marque se développer. La seule réussite récente que nous ayons pu observer en la matière est celle de John Bloor, propriétaire de la marque Triumph. Mais concernant Buell et Harley-Davidson, les trop faibles économies d'échelle réalisées ont toujours fragilisé l'équilibre de la marque sportive.

Les observateurs que nous sommes se sont toujours posé la question de la cohabitation au sein du même groupe des marques de motos sportives Buell d'une part, et de MV Agusta d'autre part, acquise tout récemment par Harley-Davidson. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Je ne comprends pas l'intérêt pour Harley-Davidson d'avoir racheté MV Agusta. En quelque sorte, celle-ci prenait la place de Buell ! Entre 1993, où Harley-Davidson a racheté 49% de son capital, 1997 où elle en a racheté 49% supplémentaires et aujourd'hui, Buell aurait du monter en puissance et se développer, ce qui n'a pas ou peu été le cas.

Jean-Luc Mars, vous qui avez travaillé avec Erick Buell et qui avez installé la marque en France, que ressentez-vous aujourd'hui ?
J'éprouve un sentiment de déception bien sûr, un sentiment d'énorme gâchis, il y a avait une âme dans cette marque et dans ces motos. Buell avait sa place.

Après la fin de Buell, faut-il craindre d'autres mauvaises nouvelles dans les mois à venir ?
Nous sommes aujourd'hui dans une situation difficile, et il est tout aussi difficile de présager ce qui va se passer dans un avenir proche. On ne peut exclure qu'il y ait d'autres drames, des entreprises qui ferment, ou des regroupements ou fusions, on ne sait pas.

A ce jour près de 135 000 Buell ont été produites. Harley-Davidson a déja fait savoir qu'elle assurerait le SAV et la fourniture des pièces (le délai légal est de 10 ans) pour les clients Buell. Quant à Erick, le créateur de la marque étudie comment il pourra continuer à travailler avec Harley-Davidson pour apporter des technologies innovantes aux motards. Disons-lui bonne chance... et merci Mr Buell.

Propos recueillis par Manu cadiou

Information recueillis sur http://www.moto-station.com/

----------------------------------------- :wink:

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N.B. Je trouve toute cette histoire bien triste...................

lanhet · octobre 2009

ne autre intervention qui vaut la peine d'être lue, ne serait-ce que parce qu'elle met la chute de Buell en perspective dans notre contexte social: http://www.roadracingworld.com/news/art ... icle=38515

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